Vous avez reconnu les bougainvilliers mais pour le reste? Que trouver au jardin?
L’hibiscus: Il vous en fera voir de toutes les couleurs et de toutes les tailles. A conserver au réfrigérateur pour que la fleur égaie votre table le soir. Le mahot bâtard, ou hibiscus boryanus, est endémique de l’Ile de La Réunion et de l’Ile Maurice et hélas, en voie de disparition.
Le frangipanier: Avec ses fleurs emblématiques des îles paradisiaques au parfum délicat, blanc ou rose, de la famille du jasmin.
L’allamanda: Petit arbuste qui égaiera vos haies de bougainvilliers ou pour parsemer votre jardin de touches de jaune vif.
Le clusia: Cueillir ses fleurs blanches en douceur car elles se marquent très facilement et les laisser sécher. Elles se transformeront en «bois».
Le saponaire:
Aussi appelé «pervenche de Madagascar» de la même famille que le frangipanier. Cette plante aux fleurs blanches ou mauves poussant comme du chiendent aurait des vertus anti-cancéreuses et des vertus avérées anti-diabétiques.
Le vacoa: Typique de Rodrigues, ses feuilles servent à la vannerie traditionnelle et son fruit, le pinpin, est très décoratif.
Le badamier:
Avec ses larges feuilles et sa forme basse, secouez la noix sèche: Si ça remue à l’intérieur, la noix (la badame) est bonne à consommer.
Le tabébuia:Il annonce l’été, fleurit juste avant le flamboyant. Vers novembre, les enfants de l’Ecole du Nord cheminent sous une pluie magique de pétales roses…
Le filao/Casuarina: Le «fil là-haut» en créole. Sur les conseils de son épouse mauricienne, Ferdinand de Lesseps le fit planter le long du Canal de Suez pour retenir le sable des rives. Ici, il faut savoir marcher (pieds nus) sur ses graines sans sourciller.

Le flamboyant:
Un des symboles de l’été, il «flamboie» entre novembre et janvier. Il existe aussi des flamboyants jaunes, devenus très rares.
Le casse: De la famille des acacias, magnifique allée de casse à Bellevue, fleurissant en janvier/février, attention à son haricot certes décoratif, mais toxique.
Le jacaranda: Un arbre bleu mauve de toute beauté. Après le rouge flamboyant, tous les dégradés de jaune du casse, vous n’aviez jamais vu d’arbre bleu?
Le veloutier: Un arbuste aux allures de bonzai géant aux feuilles de velours, d’où son nom.
Le sagoutier: Il développe son parfum un peu âpre le soir.
Le banyan (ou multipliant ou arbre La Fouche): Majestueux, séculaire, avec ses racines aériennes qui se transforment en balançoires pour les enfants.
Et celui qui se prête encore le mieux à l’arbre de noël, l’araucaria
Outre la mangue, l’ananas, la papaye, le letchi, fruits tropicaux connus des septentrionaux, en voici de plus exotiques, que l’on découvre généralement en arrivant ici:
Le bilimbi: Inmangeables crus, ces fruits sont confits dans du sel et du sucre, voire du piment, et deviennent des friandises «intéressantes», à oublier ou à savourer tels des pop–corns devant la télé.
La goyave de chine: Mûre en mars, cette goyave plus petite que la goyave est jaune, très parfumée, avec une chair rose. Attention aux vers. Exquise en gelée.
Le calamondin: Surtout connu en confiture car, de la famille du kumquat, il est très amer.
Les zattes (pomme cannelle): Provenant d’un petit arbuste épineux, ces fruits d’apparence peu engageante, possèdent une chair blanche autour de larges pépins (un peu comme les litchis) délicieuse.
Le coeur de bœuf: Chair très délicate, ressemble à la pomme cannelle (zatte) en encore plus fin
Le jamalac (prononcer Jean Malac): Un drôle de fruit rose bonbon, d’apparence plastique, blanc à l’intérieur avec une consistance rappelant la pomme, mais un goût… unique. Excellent en compote.
La carambole: Le fruit étoilé qui décore si joliment vos desserts.
La bigarade: Agrume du jardin, orange verdâtre, très amère et servant essentiellement à se désaltérer, servie pressée avec un peu de sucre roux et beaucoup de glaçons.
Le combava: Agrume délicieusement parfumé qui relève d’une touche subtile de fleur d’oranger une sauce au tamarin ou à la vanille accompagnant votre magret.
Le pitaya ou Fruit du Dragon: Fruit exotique né du cactus, il se déguste comme un kiwi. Une variété rose et une blanche (à Maurice), onéreux car fécondée à la main, comme la vanille.
Certains sont connus mais portent un nom créole ou vieux français, comme la pomme d’amour (tomate), le giraumon (potiron), la bringelle (aubergine) ou les zembériques (germes de soja). D’autres sont exotiques et ont un nom français, connu de peu d’entre nous:
La calebasse: De la famille de la courgette, se mange épluchée, en gratin ou en fricassée.
Les lalos (gambos): Appelés «ladies fingers» en anglais, légumes peu engageant car gluants et un peu piquants, ils sont très bons frits avec du curry.
Le pâtisson (couronne de Jérusalem): De la famille de la citrouille, se consomme avec la peau en salade, à la vapeur ou farci.
Le chouchou (cristofine): Légume à éplucher, se consomme en fricassée, farci ou en gratin. Chair fine, peu de goût.
Le fruit à pain: Se cuisine à la vapeur, en longues chips frites, en gratin ou en purée. C’est une alternative goûtée – tout comme le manioc – à la pomme de terre…
Les brèdes: Brèdes chouchou, brèdes épinards, brèdes tom pouce, brèdes songes, brèdes malabar … Le légume vert de l’Ile Maurice par excellence.
L’Aroui (arouille/igname ou taro): La purée violette, c’est un tubercule voisin du manioc et qui, à l’instar de sa couleur, a une saveur exquise. Souvent vendu sous forme de délicieux petits beignets appelés «Gâteaux arouille».
Enfin les épices et aromates qui poussent dans notre jardin et sont indispensables aux spécialités culinaires mauriciennes:
L’élaïti (la cardamone): Utilisé notamment dans la glace indienne Kulfi ou le Briani.
Le carri-poulé: Donne le goût typique aux lentilles à la mauricienne
Le cotomili (la coriandre): A la base de la plupart des plats d’origine indienne. Ce «persil plat» se distingue par son odeur agréable et ses racines.
Les poissons tropicaux, tout comme les crustacés, ont une chair moins «ferme» que les poissons des eaux froides. Au débarcadère, les pêcheurs vous proposeront des poissons du lagon et de haute mer, au restaurant, la carte en indiquera d’autres.

Les poissons fins:

La babonne: mais si ! Elle est bonne… Cousine du bourgeois des Seychelles (cousin du vivaneau), sa chair est très ferme et goûteuse. Ses filets se dégustent chauds mais également froids avec une mayonnaise.
La daurade (coryphène): Chair en «gros flocons», différente de la daurade septentrionnale.
Le sacréchien (vivaneau): Proposé en filets dans la plupart des restaurants – selon arrivage.
Le capitaine (empereur): lui aussi populaire sur la carte des restaurants, et sa cousine la Dame Berri, moins fréquente.
La vieille rouge (ou red snapper): En pavé grillé sur sa belle peau rouge épaisse.
Le vacoas (avec s, contrairement à l’arbre): en filet, a l’huile d’olive.
Le thon: Le thon blanc, encore plus fin que le thon jaune.
Le marlin (espadon en septentrionnal): Le saumon fumé local, meilleur ainsi qu’en darnes.
Les poissons proposés au débarcadère, se prêtent plutôt aux rougailles et currys, mais tout poisson est excellent dès lors qu’il est frais: La carangue, la gueule pavée (sargue doré), le cordonnier (cordonnier ou picot) qui se prête à la friture, mais à ne déguster que très frais et au déjeuner uniquement, sinon on cauchemarde.

Les poissons «moins fins»: Le cateau (perroquet), très joli, tout beau bleu/turquoise, la bonite (thonine), petit thon à chair très rouge, se prête plutôt aux appats pour la pêche au gros.

Côté fruits de mer, outre les huitres en hiver (juillet-août), vous trouverez: L’ourite (grillée, séchée…) pour les rougailles. C’est du poulpe. La mourgate, c’est le calamar.